Les constellations familiales et systémiques sont une approche qui permet de représenter, de façon concrète et symbolique, les dynamiques d’un système — souvent la famille — afin de donner du mouvement à ce qui peut influencer une situation vécue comme inconfortable, par un individu.

Créée dans les années 1990 par Bert Hellinger, cette méthode s’inspire de plusieurs courants (thérapie familiale, psychogénéalogie, Gestalt, psychodrame) et les facilitateurs s’en saisissent selon leur profession initiale.
Ainsi, un psychiatre en a proposé un livre, après avoir intégré cette pratique complémentaire dans son cadre thérapeutique pendant des années, 

Elle est aujourd’hui largement utilisée dans le domaine du « développement personnel », où elle peut offrir des prises de conscience intéressantes.
Cependant, comme tout outil qui touche au vécu émotionnel, elle a aussi connu des dérives : manque de cadre, interprétations hasardeuses, excès d’autorité de certains praticiens ou glissements vers des explications ésotériques. D’où l’importance de l’utiliser dans un cadre professionnel sécurisé, clair, et respectueux des limites de chacun.

Les constellations permettant d’explorer les dynamiques qui influencent notre manière d’habiter le monde, on peut consteller tout ce qui, dans votre vie, bloque, manque de clarté, de fluidité :

• Relations : famille, couple, parentalité, amitiés, hiérarchie, conflits, loyautés

• Émotions ou états récurrents : peurs, colère, blocages, fatigue existentielle, dans la mesure où il y a récurrence et incompréhension du « pourquoi » (dans des cas intenses et durables, il vous est conseillé de consulter un médecin avant tout)

• Schémas répétitifs : difficultés professionnelles, relations qui se répètent, auto-sabotage.

• Histoire familiale : deuils, secrets, exclusions, héritages transgénérationnels ressentis comme tel (dans les constellations telles que je les pratique, on ne révèle pas de « vérité » : on reste dans le ressenti, ici et maintenant)

• Choix de vie : transitions, orientation, prises de décision.

• Parts de soi : tensions internes, contradictions, schémas répétitifs

Une constellation individuelle se fait sur table, à l’aide de personnages et/ou cartes, de façon intime, dans le cadre d’une consultation en psychcorporel d’1h / 1h15. Avec Elisabeth Larsonnier, cet outil est proposé (ou demandé par le.la consultant.e) lors d’un suivi, au service d’un accompagnement. Face à la scène reproduite à l’aide des objets, nous prenons le temps d’écouter les informations qui passent par le corps : tensions, élans, mouvements internes. 

En constellation de groupe, le corps réagit différemment : la présence des autres crée un champ perceptible, une résonance qui amplifie les sensations et les prises de conscience. Le collectif agit comme un miroir vivant qui vous aide à sentir ce qui se joue dans votre système.

En bref :

• Individuel = écoute fine du corps, rythme doux, sécurité.

• Groupe = résonance corporelle, intensité, mouvements plus amples.

Être constellé·e, c’est venir avec un thème précis que vous souhaitez transformer. Votre besoin est au centre, et la constellation aide à mettre en mouvement ce qui, dans votre système, demande à évoluer.

Être représentant·e, c’est entrer dans le travail d’un autre… mais ce n’est jamais vraiment un hasard.
Ce phénomène n’est pas si étonnant : il s’explique par le fait que nous résonnons les uns avec les autres. Nous partageons des expériences humaines et familiales similaires, des émotions, croyances et schémas universels. Alors, lorsque vous êtes appelé·e dans un rôle, la magie opère, et ce qui se joue fait très fréquemment écho à quelque chose en vous.

C’est une manière puissante et subtile de faire bouger votre propre système, tout en restant dans une certaine discrétion si l’on n’a pas envie d’exposer sa problématique en premier plan.

En bref :

• Être constellé·e = votre thème au centre, transformation ciblée.

• Être représentant·e = un travail profond par résonance, jamais vraiment dû au hasard.

Oui. Être représentant·e est tout aussi transformateur qu’être constellé·e — parfois même davantage.

Ce n’est jamais un rôle « neutre ». Dans les constellations, on est souvent appelé·e dans des places qui résonnent profondément avec notre propre histoire ou celle de notre famille.

Pour l’anecdote, mon expérience personnelle des constellations m’a toujours amenée à incarner des rôles troublants de justesse : ils touchaient à des dynamiques que je connaissais intimement, à des liens et schémas familiaux sensibles.

Ce phénomène n’a rien de magique : il s’explique par notre capacité naturelle à entrer en résonance les un·es avec les autres, et parce que nombre de problématiques humaines sont universelles.

Être représentant·e, c’est être actif.ve : le corps ressent, réagit en se permettant de réajuster, il fait remonter des émotions, des intuitions, des compréhensions fines. Cette implication corporelle crée un mouvement intérieur qui touche exactement ce qui a besoin d’être reconnu en nous.

Il est assez fréquent de ressentir à la fois de l’élan et de la crainte.

Concernant les constellations, les craintes les plus souvent exprimées sont : l’exposition émotionnelle dans l’intensité et la peur du côté ésotérique, critiqué par de nombreuses sources pro scientifiques.

• Concernant la crainte de l’exposition émotionnelle intense : elle est normale, l’inconnu nous fait peur, l’humain a tendance à rester dans sa zone de sécurité, aussi inconfortable soit-elle. Le cadre que je pose en individuel comme en groupe est sous-tendu par l’accueil inconditionnel et la sécurité. Aussi, je sais vous recentrer sur vos ressources et vous laisser libérer vos émotions, au rythme et à l’intensité qui est juste pour vous.

• Les critiques autour des constellations viennent de certaines dérives : manque de formation, pratiques mal encadrées, approches trop directives.
  En lui-même, l’outil n’est ni ésotérique, ni autoritaire, ni sectaire : c’est un outil d’exploration basé sur le ressenti, la systémie et la phénoménologie.

Dans ma pratique psycho-corporelle, rien n’est imposé : vous restez acteur·rice, libre à chaque instant (j’y veille, au regard de la vulnérabilité), et le travail se fait avec respect et conscience du corps.
On ne cherche pas à « révéler » une vérité, mais à observer ce qui se manifeste en vous.

Aussi, je reste initialement professionnelle de santé diplômée d’État et j’ai été formée aux constellations par une école tenue par une psychologue clinicienne (https://www.ellipsy.fr/). Il est évident que je ne mélange pas ressenti et vérité scientifique, que je redirige au besoin, et que cette double vision nourrit mon cadre en constellations.

Cette série mi drama – mi feel good s’inspire des constellations, mais elle en donne une version évidemment romancée.

En réalité, les constellations sont plus nuancées et beaucoup moins dramatisées et surtout, le facilitateur (ou constellateur) n’est pas censé pas souffler au constellé la « vérité » relevée par le travail.

La scène dont je me souviens, c’est un lien certain que le scénario explique entre la noyade d’un arrière-grand-parent et la peur de l’eau de la personne constellée.

En tant que facilitatrice, « je ne sais rien », je m’intéresse à ce que vous ressentez, et en débrief, je peux vous demander ce que vous en pensez, quelles associations d’idées, vous faites, vous, pas moi ! Cela a valeur de mouvement, pas de vérité.